Le solde budgétaire s’est établit à -22,5 MMDH en avril 2021, contre un déficit de -3,4 MMDH, une année plus tôt.
Cette évolution tient compte de :
- L’aggravation du solde ordinaire de 16 MMDH, s’établissant à -10,9 MMDH ;
- La baisse de 9,5 MMDH du solde dégagé par les CST et les SEGMA à 12,8 MMDH ;
- La baisse de 6,5 MMDH du niveau d’investissement à 30,9 MMDH.
Le creusement du solde ordinaire s’expliquerait par la baisse de 11,4 MMDH des recettes ordinaires à 81,0 MMDH, contre une hausse de 4,7 MMDH des dépenses ordinaires à 91,9 MMDH.
La baisse des recettes ordinaires recouvre :
- La baisse de 13,2 MMDH des recettes non fiscales à 6,5 MMDH, suite principalement à la diminution des versements des comptes spéciaux du Trésor au profit du budget général (1,9 MMDH contre 15,6 MMDH un an auparavant) ;
- La hausse de 1,8 MMDH des recettes fiscales à 74,5 MMDH, tenant compte de :
o La hausse de 2,4 MMDH des impôts indirects à 32,9 MMDH, recouvrant la hausse de la TVA (+1,8 MMDH à 24,0 MMDH) et la hausse de la TIC (+561 MDH à 9,0 MMDH).
o La hausse de 905 MDH des droits de douanes, enregistrements et timbres à 10,1 MMDH ;
o Et la baisse de 1,5 MMDH des impôts directs à 31,5 MMDH, recouvrant principalement la baisse de l’IS (-1,8 MMDH à 14 MMDH) et de la contribution sociale de solidarité (-2,1 MMDH à 0,04 MMDH), partiellement absorbée par la hausse de l’IR (+2,3 MMDH à 17 MMDH).
Les dépenses ordinaires tiennent compte de :
- La hausse de 1,7 MMDH des biens et services à 71,9 MMDH ;
- La hausse de 3,3 MMDH des charges de compensation à 6,3 MMDH ;
- Et la légère hausse de 474 MDH des charges d’intérêt à 10,6 MMDH.
Dans ces conditions, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires ressort à 88% contre 106% un an auparavant.
Pour sa part, la baisse de 6,5 MMDH du niveau d’investissement à 24,4 MMDH, recouvre la baisse des charges communes (-5,0 M MDH à 14,0 MMDH) et la baisse des charges des ministères (-1,5 MMDH à 10,4 MMDH).
Compte tenu d’un besoin de financement de 43,1 MMDH (intégrant la variation des instances) et d’un flux positif de 2,8 MDH du financement extérieur à fin avril 2021, le Trésor a eu recours au financement intérieur à hauteur de 40,3 MMDH, contre 7,2 MMDH à fin avril 2020.
La hausse du financement intérieur du Trésor recouvre :
- L’augmentation des dépôts du Trésor à 15,2 MMDH, contre une baisse de 10 MMDH à fin avril 2020 ;
- La levée de 15,2 MMDH sur le marché des adjudications, contre 17,4 MMDH un an auparavant ;
- La ponction sur les disponibilités du Trésor auprès de BAM pour un montant de 2,4 MMDH, contre 4,2 MMDH un an auparavant.
Ainsi, l’encours de la dette intérieure du Trésor ressort à 622 MMDH à fin avril 2021, en hausse de 2,9%, par rapport à son niveau de décembre 2020.