Le déficit budgétaire s’est creusé de 14,7 MMDH à fin novembre 2020, pour s’établir à 57,7 MMDH, contre 43,0 MMDH, une année plus tôt. Cette évolution tient compte de : • La détérioration du solde ordinaire de 10,7 MMDH à -2,5 MMDH ; • La quasi-stabilité du solde dégagé par les CST et les SEGMA à 5 MMDH, qui tient compte de la constitution d’un montant de 34,5 MMDH au titre du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus Covid-19 pour un niveau de dépenses de 26,2 MMDH ; • La hausse de 4,0 MMDH du niveau d’investissement à 60,2 MMDH. La baisse du solde ordinaire s’expliquerait par la baisse de 3,0 MMDH des recettes ordinaires à 216,2 MMDH, contre une hausse des dépenses ordinaires de 7,6 MMDH à 218,7 MMDH. Les recettes ordinaires tiennent compte de : • La baisse de 12,7 MMDH des recettes fiscales à 179,0 MMDH, tirée, principalement, par : o La baisse de 2,3 MMDH des impôts directs à 79,4 MMDH, recouvrant principalement la baisse de l’IR (-1,8 MMDH à 36,7 MMDH) ; o La baisse de 7,3 MMDH des impôts indirects à 79,6 MMDH, recouvrant la baisse de la TVA (-4,5 MMDH à 56,3 MMDH) et la baisse de la TIC (-2,8 MMDH à 23,3 MMDH). • La hausse de 9,7 MMDH des recettes non fiscales à 37,2 MMDH, suite, principalement, à la hausse des fonds de concours (+4,6 MMDH à 5,3 MMDH), et des recettes diverses (+12,0 MDH à 21,3 MMDH). Les dépenses ordinaires tiennent compte de : • Une hausse de 11,6 MMDH des biens et services à 174,8 MMDH ; • Une légère baisse de 0,6 MMDH des intérêts de la dette à 27,6 MMDH ; • Une baisse de 3,2 MMDH de la charge de compensation à 9,3 MMDH. Dans ces conditions, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires ressort à 98,9%, contre 103,6% un an auparavant. Pour sa part, la hausse de 4,0 MMDH du niveau d’investissement à 60,2 MMDH, recouvre la hausse des charges communes (+7,4 MMDH à 27,8 MMDH) et la baisse des charges des ministères (-3,4 MMDH à 32,4 MMDH). Compte tenu d’un besoin de financement total de 60,6 MMDH (tenant compte de la variation des instances), le Trésor s’est financé : • Sur le marché intérieur, à hauteur de 79%, pour un montant de 47,9 MMDH, soit une hausse de 12,5 MMDH, par rapport à une année auparavant ; • Sur le marché extérieur, à hauteur de 21%, pour un montant de 12,6 MMDH, contre 13,4 MMDH en novembre 2019. Le financement intérieur du Trésor, tient compte de : • La hausse de 37,2 MMDH des adjudications du Trésor sur le marché obligataire à 58,4 MMDH ; • La diminution des dépôts au Trésor de 7,9 MMDH, contre une hausse de 3,3 MMDH à fin novembre 2019 ; • La reconstitution des disponibilités du Trésor auprès de BAM pour un montant de 957 MDH, contre une ponction de 5,4 MMDH un an auparavant. Ainsi, l’encours de la dette intérieure du Trésor ressort à 619,9 MMDH à fin novembre 2020, en hausse de 10,5%, par rapport à son niveau à fin décembre 2019.