A fin juin 2019, les finances publiques affichent une aggravation de 1,4 MMDH à -21,8 MMDH du déficit budgétaire (contre -20,4 MMDH, une année plus tôt).
Cette évolution tient compte de :
• La baisse de 25,4 MMDH du solde ordinaire à 2,6 MMDH. Ce solde serait en baisse limitée de 1,4 MMDH, en retraitant du versement en 2018 de 24 MMDH du compte d’affectation spéciale intitulé « compte spécial des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe » au profit du budget général ;
• L’amélioration de 24,7 MMDH à 7,91 MMDH du solde dégagé par les CST et les SEGMA. Ce solde serait en amélioration de 0,7 MMDH en retraitant du versement ci-avant ;
• La hausse de 0,7 MMDH du niveau d’investissement à 32,3 MMDH.
La dégradation du solde ordinaire s’expliquerait par une baisse de 13,4 MMDH des recettes ordinaires à 124,6 MMDH, contre une hausse de 12,0 MMDH des dépenses ordinaires à 122,0 MMDH.
En retraitant les recettes ordinaires, celles-ci seraient en hausse de 9,3%, profitant de :
• La hausse de 4,5% des recettes fiscales à 110,8 MMDH, en raison de :
o La hausse de 5,0% des impôts directs à 51,4 MMDH, grâce à la hausse de 5,5% de l’IR à 22,8 MMDH et l’instauration de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices (2,0 MMDH) ;
o La hausse de 5,7% des impôts indirects à 45,9 MMDH, tirée par la hausse de 4,7% de la TVA à 32,3 MMDH et de 8,2% de la TIC à 13,5 MMDH.
• La hausse soutenue de 71,8% des recettes non fiscales (retraitées) à 13,8 MMDH, tirée par la hausse des recettes en atténuation des dépenses de la dette (+1,2 MDH à 1,5 MMDH) et les recettes de monopoles et participation (+1,3 MMDH à 4,5 MMDH).
Les dépenses ordinaires tiennent compte de :
• Une hausse de 3,7% des biens et services à 90,3 MMDH ;
• Une hausse de 9,8% des intérêts de la dette à 17,3 MMDH ;
• Une hausse de 121,1% de la charge de compensation à 9,9 MMDH.
Dans ces conditions, le taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires ressort à 102,1% contre 125,4%, une année plus tôt.
Pour sa part, la hausse de 2,3% de l’investissement à 32,3 MMDH, s’expliquerait par la hausse des charges communes (+1,5 MMDH à 14,2 MMDH).
A fin juin 2019, le taux de réalisation du budget d’investissement, par rapport au budget prévu dans la Loi de Finances 2019 a atteint 44%.
Compte tenu d’un besoin de financement de 28,1 MMDH, le Trésor s’est financé :
• Sur le marché intérieur à hauteur de 79% pour un montant de 22,3 MMDH, soit une baisse de 8,4 MMDH, par rapport à une année auparavant ;
• Sur le marché extérieur, à hauteur de 21% pour un montant de 5,8 MMDH, soit une hausse de 9,5 MMDH, par rapport à juin 2018.
Le financement intérieur du Trésor, tient compte de :
o La baisse de 26,8% des levées nettes du Trésor sur le marché obligataire à 12 MMDH ;
o La quasi-stabilité des dépôts du Trésor à 73,2 MMDH ;
o La reconstitution des disponibilités du Trésor auprès de BAM pour 1,5 MMDH.
Ainsi, l’encours de la dette intérieure du Trésor ressort à 562,2 MMDH à fin juin 2019, en hausse de 2,4%, par rapport à son niveau à fin décembre 2018.